

Poutine piège Touadéra
Faustin Touadéra est dos au mur, sous la pression implacable de Vladimir Poutine, il doit se rendre à Moscou pour signer un contrat qui transfère le contrôle de Wagner à Africa Corps. Le contrat est imposé par le Kremlin, et menace de plonger la/le Centrafrique dans une crise économique et sécuritaire inouie, car l'Africa corp coûte quinze millions de dollars par mois, soit 180 millions par an, l’équivalent de plus de la moitié du PIB du pays, et doivent être versés en cash à la Russie. Un montant exorbitant pour un État déjà à terre à cause des Wagner, où le budget annuel ne dépasse pas 300 millions de dollars et où la croissance économique, bien que timide, reste dépendante de l’aide internationale. Mais Poutine ne lâche rien. Le Kremlin veut remplacer Wagner par Africa Corps, une structure plus contrôlée, plus institutionnelle, et surtout, plus chère. Il veut surtout se débarrasser de Dmitri Sytyi qui est plus qu'un simple conseiller pour Touadéra. Alors qu'officiellement il n'est que le directeur de la « Maison russe » à Bangui, or, il est en réalité le stratège de l’influence russe en Centrafrique. Il a accompagné Touadéra dans ses déplacements en Russie, négocié avec les rebelles, supervisé l’exploitation des ressources minières, et même organisé des opérations de désarmement, et que des ministres ne prennent aucune décision majeure sans son aval. Pour Touadéra, Dmitri Sytyi est un atout : il garantit sa sécurité, contrôle les groupes armés, et assure la stabilité (relative) du pays. Mais pour Moscou, Dmitri Sytyi est un problème : il incarne l’autonomie de Wagner, une autonomie que le Kremlin veut éliminer à tous prix. En outre, le contrat avec l'Africa corp prévoit que les mines exploitées par les wagner passent sous contrôle direct d’entreprises russes, en échange d’une « sécurité » dont personne ne croit vraiment à l’efficacité. Résultat : la/le Centrafrique, déjà l’un des pays les plus pauvres du monde, voit ses dernières richesses s’envoler vers la Russie, tandis que son budget est asphyxié par les exigences du Kremlin. Touadéra fait tout pour éviter ce voyage à Moscou pour signer le contrat pour l'Africa corp. Il a refusé l’invitation pour le 9 mai, puis reporté celle d’août. Il a envoyé des émissaires , son chef de cabinet, sa ministre des Affaires étrangères, pour négocier, mais Moscou les a reçus avec mépris, exigeant sa présence personnelle. Il a tenté de jouer la carte occidentale, en sollicitant l’UE et les États-Unis, mais sans succès. Son dernier espoir : tenir jusqu’aux élections de décembre 2025, en espérant que Wagner reste en place jusqu’à son éventuel troisième mandat. La ministre des Affaires étrangères, Sylvie Baïpo-Temon, a été contrainte de se rendre à Saint-Pétersbourg en juillet 2025, sous escorte de cadres de Wagner. Touadéra le sait il ne pourra pas toujours fuir, mais: s’il signe, il mettra le pays en péril. S’il refuse, les russes pourraient le faire tuer. Touadéra est piégé. Signer, c’est condamner son pays à la misère et à la domination Russe. Mais le salut ne viendrait-il pas de l’UE, de la France, ou des États-Unis comme plan B ! En attendant, pour lui, c'est la quadrature du cercle. Lingyun SUWAN For: FatimaLAMINEHebdo Website: fatimalaminehebdo.org Date: September 22, 2025 Copyright ©: 2014-2025 All rights reserved: LAMINE MEDIA
