

Les magouilles de Nina-Josiane Bemaka Soui
En Cetrafrique, on ne parle plus d'élections natonales, mais d'élctions du régime; et l’Autorité Nationale des Élections n’appartient plus aux Centrafricains, mais aussi au régime. Et quand un ou une militante du MCU veut gagner des élections, il/elle sait comment faire. Nina-Josiane Bemaka Soui, ministre des Actions Humanitaires et candidate à Bimbo 3, a trouvé la formule pour transformer le président de l’ANE en allié personnel. C'est simple elle l'achète! Un directeur général du ministère des Actions Humanitaires part en mission. Il meurt. Son corps est rapatrié et inhumé. Nina-Josiane Bemaka Soui doit le remplacer. C’est là que débute la manipulation. Du coup, la ministre occupe deux postes : elle dirige le ministère des Actions Humanitaires et se présente comme candidate du MCU aux élections législatives dans la circonscription de Bimbo 3. Pour remplacer le directeur général décédé, elle fait un choix qui n’a rien d’administratif : maligne, elle nomme l’épouse du président de l’Autorité Nationale des Élections, le Dr. Morouba Mathias Barthélemy. Comme ça, l’épouse du président de l’ANE lui est redvable, et elle devient l’intermédiaire parfaite entre son mari et la candidate. Le système de corruption est en place naturellement : l’épouse organise les rencontres entre la ministre et le président de l’ANE. . Les rendez-vous se multiplient. Chaque semaine, Nina-Josiane Bemakassoui se rend à l’Autorité Nationale des Élections. Chaque semaine, elle rencontre Morouba Mathias Barthélemy. Une ministre-candidate qui fréquente chaque semaine le bureau du président de l’institution chargée de superviser les élections auxquelles elle participe : voilà le niveau de corruption que le régime a normalisé. Le régime de Touadéra a transformé toutes les institutions en instruments personnels. L’ANE n’existe plus comme organe indépendant. Les préfets appliquent les consignes. Le MCU contrôle l’appareil administratif dans chaque circonscription. Les élections ne sont plus des scrutins, ce sont des opérations de validation des candidats du pouvoir. Quant à Nina-Josiane Bemakassoui, ell a déjà gagné. Elle a placé l’épouse du président de l’ANE dans son ministère, créé un lien de subordination. Elle a transformé Morouba Mathias Barthélemy en complice. Et naturellment, le MCU va remplir l’Assemblée nationale à partir de Décembre. Puis circonscription après circonscription, ministère après ministère, le parti au pouvoir utilise les mêmes méthodes : nominations stratégiques, réseaux de dépendance, contrôle de l’appareil électoral. Les résultats sont écrits avant le vote. Les urnes ne servent plus qu’à valider ce qui a été décidé dans les bureaux ministériels et à l’ANE. Le régime a compris une chose : on ne truque plus les élections en bourrant les urnes. On les truque en contrôlant ceux qui organisent le scrutin, ceux qui comptent les votes, ceux qui valident les résultats. Morouba Mathias Barthélemy n’est qu’un rouage dans cette machine. Internationalement, on parle bêtement de processus électoral inclusif. On salue les efforts du gouvernement Centrafricain. On évoque les progrès démocratiques. Les naïfs. Voilà comment va la/le Centrafrique de Touadéra.
Analyse par Gilles DELEUZE LNC Directeur adjoint de LAMINE MÉDIA Rédacteur en chef adjoint de LNC
For: FatimaLAMINEHebdo
Date: November 19, 2025
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