

Les magouilles du Pouvoir
Le Mouvement de Libération du Peuple Centrafricain (MLPC) avait bien notifié au Ministère de l’Administration du Territoire la tenue de son 5ème Congrès ordinaire, prévu du 22 au 24 octobre 2025 à Bangui, en respect des dispositions en vigueur, mais le Ministère a répondu en demandant le report de ce congrès, prétextant de l’existence de trois courants revendiquant la direction du parti et d’un contentieux judiciaire en cours. Intervention administrative qui viole les textes légaux garantissant l’autonomie des partis politiques. Le ministère n'ayant aucune prérogative pour s’immiscer dans l’organisation interne des partis. Cette démarche traduit une volonté délibérée de déstabiliser le MLPC. En fait, l’administration couvre simultanément les agissements de 2 groupes dissidents, dont l'un s'autoproclame “MLPC-Bureau Politique Provisoire” menée par Gérard Deganendji qui s’arroge le titre de président, et l'autre de Gabriel Jean Edouard Koyambounou le MLPO-CO. Pourtant un procès-verbal établi par l’huissier Gabriel Gauvain Kowomba en mars 2024 avait attesté que ni le “MLPC-CO” ni le “MLPC-Bureau Politique Provisoire” ne sont enregistrés auprès du Ministère. Leurs activités demeurent donc totalement illégales. Malgré cela, l’administration reste silencieuse sur violations commises par ces groupuscules, qui tente de semer la confusion au sein du parti. D'ou complicité de l'administration avec les dissidents dans le but de diviser le MLPC et de neutraliser son influence politique. Depuis juillet 2024, le MLPC a engagé une procédure judiciaire contre les dissidents pour interdire l’usage illégal de son logo et de ses attributs. Mais la lenteur de la justioe aidant, cela permet aux agitateurs de poursuivre leurs activités sous le regard passif du Ministère. Cette manipulation judiciaire vise à paralyser le MLPC et à empêcher Martin Ziguélé de consolider sa position avant les prochaines élections. On ne peut que sentir une ntrigue du pouvoir en place derrière ces manoeuvres, mais, le MLPC, fidèle à ses statuts et à son engagement démocratique, rejette ces manœuvres et maintient la tenue de son 5ème Congrès aux dates prévues. Le parti annonce une nouvelle saisine des juridictions compétentes pour faire respecter ses droits face à un régime qui dévoile son mépris pour l’État de droit et les libertés fondamentales. Cette offensive administrative contre le MLPC s’inscrit dans une stratégie plus large visant à affaiblir l’opposition avant les échéances électorales.
Lingyun SUWAN
Pour FatimaLAMINEHebdo
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