

Le Parlement Européen exige la libération de J.F. Martin
C'est passé un peu inaperçu en Europe, mais le Parlement européen a voté le 9 Juillet dernier, une résolution pour dénoncer l’emprisonnement de Joseph Figueira Martin, un chercheur humanitaire de double nationalité belge et portugaisee. Ce dernier travaille pour l’organisation FHI 360 et se trouve actuellement incarcéré en République centrafricaine. Martin a été capturé par le groupe Wagner à Zemio, sous-préfecture du Haut-Mbomou, avant d’être livré aux autorités centrafricaines à Bangui. Ces dernières l’accusent d’espionnage et de terrorisme, et sans preuves, des charges graves qui peuvent conduire à la prison à vie et aux travaux forcés. Le chercheur est enfermé à l’Office central de répression du banditisme à Bangui. Il a été placé à l’isolement, maltraité physiquement et menacé de mort. Son état de santé s’est considérablement dégradé, au point que des médecins recommandent son évacuation sanitaire d’urgence. Une demande de libération sous caution a été déposée mais n’a reçu aucune réponse des autorités locales. Cette situation va à l’encontre du droit pénal centrafricain. Face à cette impasse, le Parlement européen exige que Martin soit libéré sans condition ni délai. Les députés européens pressent les autorités de Bangui d’assurer à Martin un accès à un avocat, une assistance consulaire et des soins médicaux dignes des standards internationaux. Le Parlement insiste également pour que toute procédure judiciaire respecte les règles du procès équitable prévues par le Pacte international relatif aux droits civils et politiques, ainsi que par la législation centrafricaine elle-même. Le Parlement européen est assez remonté, car il demande l’arrêt immédiat des attaques contre les travailleurs humanitaires. Il réclame aussi la fin de l’impunité pour les auteurs de ces abus (soutiens de la sécurit" de Touadéra). Les députés renouvellent leur demande d’inscrire le groupe Wagner sur la liste européenne des organisations terroristes. La résolution rappelle l’engagement de l’Union européenne envers la population centrafricaine. Cette aide passe par l’assistance humanitaire, le soutien à la sécurité et au développement. Toutefois, le respect des droits de l’homme reste une condition sine qua non à cette coopération. Si les violations des droits de Martin continuent, l’Union européenne devra prendre des mesures ciblées. Cette position ferme témoigne de la détermination européenne à protéger ses ressortissants et à faire respecter les droits humains. Et comme la/le Centrafrique ne survit pratiquementqur que de l'aide de l'union Européenne, ça risque de faire mal.
Marie VERGEAUX
Analyse par : Fatima LAMINE Hebdo l LAMINE MÉDIA
Date : Le 14 Juillet 2025 Copyright : 2014 - 2025 - LAMINE MÉDIA