

Bientôt Touadéra poursuivi par la CPI ?
Un collectif de Centrafricains de la diaspora, connu sous le nom des “12 apôtres”, est sur le point de finaliser une procédure judiciaire internationale contre le président Faustin-Archange Touadéra devant la Cour pénale internationale. Cette initiative, menée avec l'assistance de l’avocat canadien Philippe Larochelle, dénonce les violations des droits humains commises par le pouvoir de Bangui et les mercenaires russes du groupe Wagner en centrafrique. Pour Me Larochelle “Nous sommes à quelques semaines de déposer cette procédure”, dit-il, en fixant la date limite du dépôt au 8 octobre prochain. Le cabinet d’avocats dispose de “plusieurs dizaines de déclarations sous serment” et de rapports d’experts pour étayer l’accusation. Les témoignages recueillis préçisent l’emploi de forces étrangères, notamment les mercenaires russes et non russes du groupe Wagner, qui commettent des exactions massives dans diverses localités du pays, dans les zones éloignées de Bangui où ils pillent, tuent et terrorisent les populations civiles, en toute impunité. La procédure vise directement le président Touadéra pour son rôle dans l’utilisation de mercenaires étrangers. L’acte d’accusation énumère les crimes reprochés au chef de l’État, laissant ensuite au procureur de la CPI le soin d’évaluer les preuves fournies et de décider des suites à donner. C'est un tournant dans l’opposition au pouvoir centrafricain, car depuis longtemps, les “12 apôtres" sont tràs actifs sur les réseaux sociaux, dénonçant régulièrement la dérive autoritaire du pouvoir de Bangui. Leur démarche s’inscrit dans un contexte où la liberté d’expression s’est considérablement réduite, les voix dissidentes faisant face à des enlèvements et intimidations. Me Larochelle précise que l’identité des témoins restera confidentielle pour des raisons de sécurité, tout en assurant que cependant, leurs déclarations constituent des preuves solides pour étayer l’accusation. Cette protection des témoins traduit la réalité sécuritaire que vivent les opposants au pouvoir. Si cette procédure aboutit à l’émission d’un mandat d’arrêt international, elle limitera considérablement les déplacements du président centrafricain hors de son territoire. La CPI dispose d’accords de coopération avec de nombreux pays membres qui l’obligent à arrêter toute personne faisant l’objet d’un mandat.
Susan CARTER-JONES
For: FatimaLAMINEHebdo
Date: September 5, 2025
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