Les BRICS quels BRICS ?

Que serait la RCA sans la Banque Mondiale, vraiment pilier du développement dans le pays, qui finance une vingtaine de projets, identifiés et mis en œuvre depuis deux à trois ans; et selon le ministre de l’Économie, du Plan et de la Coopération internationale, Richard Filakota, lors d'une interview sur Radio Ndékè Luka le mois dernier. raconte que dans l’éducation, des fonds servent à réhabiliter des écoles, recruter des enseignants et fournir du matériel pour combler le soi-disant retard causé par des “années blanches” d’il y’a près de 40 ans et la déperdition scolaire. En santé, des investissements visent à renforcer les infrastructures pour améliorer le bien-être d’une population fragilisée. Les transports, notamment les routes, bénéficient d’un appui capital pour désenclaver le pays, tandis que le projet Provire cible la réhabilitation du 8ème arrondissement de Bangui, sinistré par les inondations, et s’étend à Berberati. Mais où sont les BRICS dans ce tableau ? Le groupe des émergents – Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud, a fait miroiter des rêves grandioses. En 2023, Naledi Pandor, ministre sud-africaine des Relations internationales et de la Coopération, a visité Bangui, promettant un siège des BRICS pour l’Afrique centrale, des routes, des chemins de fer, un aéroport moderne, des transferts de technologie. Les Centrafricains ont naïvement applaudi, espérant un tournant. Pourtant, rien n’a suivi. Pas un bulldozer, pas un plan concret. “Où sont les BRICS ?”. crient les habitants, désabusés. Le groupe ferme les oreilles aux appels des centrafricains, laissant ses promesses fondrent comme neige au soleil. Pendant ce temps, le président Faustin-Archange Touadéra jongle habilement. Il cède par-ci mines, or et diamants aux Russes, ses alliés privilégiés, renforcé par sa visite à Moscou en janvier 2025. Puis, il agite des projets mirifiques pour appâter les Occidentaux, comme un aéroport sur la route de Boali, soi-disant financé par des “Américains”. Des investisseurs, parlant français sans accent, ben voyons. Touadéra tait le BRICS, ses “amis” de cœur, et brandit des partenaires fictifs, jouant sur deux tableaux pour soutirer des fonds. Les richesses filent à l’Est.

Albert FALL

Pour : FatimaLAMINEHebdo

Date : 29 Août 2025

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