De la Démocratie, par Anicet Dologuélé

Anicet Dologuélé, leader de l’URCA, ancien premier ministre, d'habitude très prudent, se lâche un petit peu, pour parler de l’autorité nationale des élections. Car comme il dit : “Nous ne pouvons pas voir ça et faire semblant”, Il assiste avec une inquiétude croissante aux ratés répétés d’une institution qu’il juge défaillante. Cinq ajournements des élections locales constituent à ses yeux un bilan accablant qui augure mal de l’avenir. A partir de là, il juge que le pays court vers sa perte et sa crédibilité, et il refuse de cautionner une telle gabegie par son silence. Et il propose une alternative, consistant en une commission électorale paritaire qui associrait toutes les sensibilités politiques. Cette formule, expérimentée avec succès par le passé, repose sur un principe simple : transformer la méfiance naturelle entre adversaires en mécanisme de contrôle mutuel. il a conscience qu'une voie alternative existe, à condition de faire preuve de volonté politique. Et son diagnostic va au-delà d’une simple critique technique. Il y y voit le symptôme d’une conception erronée du pouvoir, où les élections deviennent un simple appendice administratif plutôt qu’un moment de vérité démocratique. Cette vision réductrice explique selon lui la légèreté avec laquelle le régime traite ces échéances capitales. Ses remarques et suggestions transcendent les frontières partisanes. Il s’adresse à l’ensemble de la classe politique centrafricaine, conscient que l’effondrement du processus électoral emporterait tout le monde dans sa chute.

Fanta DEMBA

Par FatimaLAMINEHebdo

Date: 2 Août 2025

Copyright 2014 - 2025 LAMINE MÉDIA

>1>2>3>4>5>6>7>8>9>10>